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    No.1,New District,Wuxi, China


      Publié par Jérôme Berny sur reussirenchine.com



      Lors de mes premiers mois en Chine, j’étais parfois embarrassé lorsqu’une personne, souvent l’hôte du repas, mettait des aliments dans mon bol. Surtout quand il s’agissait de choses que je n’aimais pas ou bien quand je n’avais plus faim. J’étais gêné car je ne savais pas comment réagir. Devais-je refuser ? Devais-je accepter et manger bien que mes sens et mon corps n’en voulaient pas ? Devais-je laisser l’offrande dans le bol sans y toucher ? L’embarras se transformait souvent en agacement devant l’insistance et la répétition d’une telle attention. Je savais pourtant que l’intention était bonne mais je ne comprenais pas pourquoi les gens s’obstinaient à me faire manger telle ou telle chose alors que je n’en voulais pas et que cela me mettait mal à l’aise.



      N’est-ce pas impoli de forcer les gens à manger quand ils ne veulent pas ? La réponse est : « Oui, cela peut l’être mais dans la culture occidentale. » Alors qu’en Europe par exemple, forcer les adultes à manger est plutôt inconvenant, la culture chinoise voit cela comme une marque de profond respect. Nous touchons là un exemple parfait du contraste culturel qu’un Occidental peut expérimenter en Chine.



      Contrairement aux habitudes culinaires occidentales, les plats sont, en Chine, commandés pour être partagés par toute l’assistance. Les portions individuelles n’existant pas, il s’agit dès lors de bien varier les choix et d’anticiper la quantité qui sera nécessaire. Toujours prévoir trop, telle est la règle d’or. On ne lésine pas sur la quantité à commander dans de telles circonstances, ni sur le raffinement des mets. Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est donner l’impression de compter son argent. L’hôte doit s’affirmer comme riche et généreux. N’oublions pas que dans l’Empire du Milieu, la richesse est sans doute l’élément le plus convaincant pour s’affirmer au sein d’une communauté. Une fois le repas terminé, les plats ne doivent pas être vides, ou du moins pas tous. Il doit toujours rester de la nourriture. Le cas contraire signifierait que l’hôte n’a pas assez commandé, ce qui risquerait d’être fort mal interprété par l’ensemble des convives. Afin de limiter le gâchis, les restes sont souvent mis dans des barquettes pour être emportés.



      Il est, dans certaines cultures, impoli de ne pas finir sa portion. En Chine, c’est le contraire. Tout ingurgiter serait déshonorant pour la personne qui donne l’hospitalité. Inutile donc de trop se forcer à tout finir pour éviter le gâchis car un hôte chinois ne vous laissera jamais faire et commandera toujours trop.



      Pour comprendre cela, remontons quelques temps en arrière. Il y a tout juste un demi-siècle, des famines terribles sévissaient dans l’Empire du Milieu et se nourrir normalement était un luxe auquel très peu de personnes pouvaient prétendre.



      Ce n’est qu’à partir des années 80 que la Chine a commencé son envol économique créant ainsi une richesse intérieure dont le peuple pouvait bénéficier. Petit à petit, les tables se sont garnies, les aliments se sont diversifiés. Les personnes les plus aisées pouvaient alors offrir de la viande à leurs invités, ce qui était une preuve d’opulence incontestable. Le concept d’abondance commençait aussi à entrer timidement dans l’esprit des classes les plus prospères, amenant avec lui la notion de gâchis. Aujourd’hui encore, certains plats sont considérés comme très nobles, notamment les animaux exotiques comme le serpent ou d’autres produits issus de la mer.



      En Chine, les hommes ont un rapport à l’abondance qui est différent de ce que l’on observe en Occident. C’est pourquoi laisser des plats vides à la fin d’un repas n’est pas concevable pour un hôte chinois. Si les écuelles sont vides, il faut recommander de la nourriture car cela signifie que les invités peuvent encore manger. Admettre la présence de plats sans rien dedans, c’est prendre le risque de laisser des invités sur leur faim, ce qui constituerait un acte d’avarice impardonnable. Une telle psychologie s’oppose radicalement aux habitudes occidentales où les enfants apprennent dès leur plus jeune âge à finir leur assiette, par politesse et par soucis d’économie. La population chinoise cherche l’abondance, faisant ainsi un pied de nez à tant d’années de privation et de frustrations alimentaires.



      Nous pouvons alors mieux comprendre les raisons d’une telle incitation à la consommation. Lorsqu’un hôte nous invite à manger davantage, cela peut parfois ressembler à de la contrainte mais c’est avant tout une façon d’affirmer haut et fort : « Ne vous privez pas, mangez ! Je vous offre l’abondance car vous m’êtes estimables ».



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